lundi 5 mai 2008

Le Monstre aux Yeux Verts

Le Monstre aux Yeux Verts
Lecture : 1 Sam. 18 et 19Shakespeare a écrit : "Gardez-vous de la jalousie!C'est un monstre aux yeux verts qui nargue la proie dont il se repaît."(Iago, Othello, Acte III, .sc. 3)
La jalousie et l'envie sont deux acides corrosifs qui rongent l'âme… Ce sont des charbons ardents issues de l'enfer…
Pro. 14 : 30 - "Un cœur calme est la vie du corps, mais l'envie est la carie des os."
En essayant d'être honnêtes avec nous-mêmes, ne sommes-nous pas coupables de ces péchés ?
1 –L'envie, voilà un péché que personne ne confesse :
a / - Bien des péchés sont mentionnés : Le meurtre, l'adultère, le vol, l'avortement, toutes sortes de déviations sexuelles, mais on n'entend pas quelqu'un dire : "Je confesse le péché d'envie."b / - Nous n'aimons pas parler de l'envie. C'est un péché qui vous mange de l'intérieur. c / - L'envie vous fait dire qu'après tout vous êtes aussi bon que les gens qui sont devant vous, et même parfois meilleur qu'eux, ALORS pourquoi sont-ils encore devant vous ? d / - L'envie nous fait croire le pire chez les autres :Nous doutons des motifs de ceux qui nous manifestent de la gentillesse, et nous attaquons ceux qui réussissent à notre place.e / - C'est un cancer qui nous empêche de regarder les autres objectivement. f / - Nous ne sommes pas heureux du succès des autres et nous sommes contents quand il leur arrive du mal.
• Nous sommes tristes quand les autres sont contents et contents quand les autres sont tristes.Citation :Erma Bombeck nous donne un cliché du cœur envieux dans cette prière pleine d'humour :"Seigneur ! Si tu ne peux me rendre mince, au moins fais en sorte que mes amies paraissent grosses !"
Un mari peut envier sa femme, si celle-ci est plus appréciée que lui, et une femme peut envier son mari s'il est plus apprécié qu'elle.De la même manière, on peut envier des amis, des voisins, des collègues de travail… 2 – Le roi Saül est tombé dans le piège :
a / - Avec lui, nous avons un exemple du pouvoir destructeur de la jalousie et de l'envie. 1 Sam. 18 : 5—12. " David allait et réussissait partout où l’envoyait Saül; il fut mis par Saül à la tête des gens de guerre, et il plaisait à tout le peuple, même aux serviteurs de Saül.Comme ils revenaient, lors du retour de David après qu’il eut tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël au-devant du roi Saül, en chantant et en dansant, au son des tambourins et des triangles, et en poussant des cris de joie.Les femmes qui chantaient se répondaient les unes aux autres, et disaient: Saül a frappé ses mille, Et David ses dix mille.Saül fut très irrité, et cela lui déplut. Il dit: On en donne dix mille à David, et c’est à moi que l’on donne les mille! Il ne lui manque plus que la royauté.Et Saül regarda David d’un mauvais oeil, à partir de ce jour et dans la suite.Le lendemain, le mauvais esprit de Dieu saisit Saül, qui eut des transports au milieu de la maison. David jouait, comme les autres jours, et Saül avait sa lance à la main.Saül leva sa lance, disant en lui-même: Je frapperai David contre la paroi. Mais David se détourna de lui deux fois. Saül craignait la présence de David, parce que l’Éternel était avec David et s’était retiré de lui."b / - David réussissait dans tout ce qu'il faisait. Il plaisait à tout le peuple et MÊME aux officiers du roi.c / - Quand il est revenu, portant à la main la tête de Goliath, les femmes se sont exprimées assez joyeusement :
• Elles ont composé spontanément un chant :• "Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille."
d / - Saül fut très irrité et ce chant ne lui plaisait pas, il dit : "On en donne dix mille à David, et c’est à moi que l’on donne les mille! Il ne lui manque plus que la royauté. Et Saül regarda David d’un mauvais oeil, à partir de ce jour et dans la suite."e / - Plusieurs fois, Saül essaya de transpercer David avec sa lance, alors que David, par contraste, le soulageait en jouant de la harpe… Quelle différence d'attitude !f / - Toute la santé mentale de Saül était consumée entre jalousie et envie :
• Jalousie parce que l'autre réussissait là où lui échouait…• Envie, parce que l'autre avait ce que lui n'avait pas…
g - Ce fut un tournant dans la vie, non seulement de Saül, mais aussi de David.David ne connaîtra pas la tranquillité tant que Saül vivra.En quelques jours, David est passé de berger inconnu à héros national et ensuite à ennemi juré…
3 – Pourquoi Saül avait-il une lance et David une harpe ?
a / - La jalousie rongeait Saül. Cette jalousie lui faisait voir des ennemis partout. Il ne vivait pas tranquille, il avait toujours peur. Alors il vivait toujours avec sa lance à la main !b / - Saül n'était pourtant pas sur le champ de bataille, il était dans son palais entouré de ses gardes ! Malgré qu'il soit environné de tous ces gens qui le protégeaient, il avait besoin d'avoir une lance à la main… c / - La raison pour laquelle il avait besoin d'avoir toujours sa lance à la main, c'est parce qu'il craignait qu'on lui fasse du mal ou qu'on le tue ! Saül était paranoïaque ! Sa hantise c'était la peur de ne plus être roi !
4 – David, lui, avait une harpe à la main :
a / - Que ce fut quand il était berger, quand il était devant Saül ou quand il dirigeait l'armée.Il a écrit beaucoup de psaumes qui louaient Dieu. b / - Il trouvait toujours une occasion de chanter à l'Éternel, quelle que soit sa situation. Durant toute sa vie, que ce soit dans les jours mauvais ou dans les heures joyeuses, il louait et glorifiait Dieu. c / - Quel contraste entre un homme trituré par la jalousie et David rempli de louange ! d / - Saül avait une lance à la main, mais David une harpe. Saül était toujours nerveux craignant que quelqu'un ne lui fasse du mal. Quand il a vu combien David était apprécié par tout le monde, il s'est fait des idées pensant que David allait lui prendre la place. Alors, le mauvais esprit le pousse à transpercer David avec la lance qu'il avait toujours à la main. Mais David, lui, avait encore sa harpe à la main. e / - Dans sa rage de saisir David, un jour de colère de ne pouvoir mettre la main sur lui il tuera les 85 sacrificateurs de l'Éternel. Quand Saül s'est trouvé dans des circonstances urgentes, il a eu besoin des sacrificateurs pour consulter l'Éternel, mais ils n'étaient plus là ! Alors, il est allé consulter une magicienne à En-Dor. Dans sa rage meurtrière, il ira même jusqu'à détruire tout le monde dans la ville sacerdotale de Nob. Ce que Dieu lui avait demandé de faire avec l'ennemi, il ne l'a pas fait (Ce quia produit sa chute), il le fera avec son propre peuple !!! 1 Sam. 22 : 18—19.
5 – Ce n'est pas parce qu'il n'avait pas d'ennemis que David avait une harpe à la main :
a / - Il y avait deux hommes dans le palais. L'un avait une lance et l'autre une harpe. Personne n'a essayé de tuer Saül, mais il avait toujours sa lance. Par contre, Saül a essayé plusieurs fois de transpercer David. Celui-ci aurait pu laisser tomber sa harpe et se protéger avec une lance ! Mais il ne l'a pas fait. b / - A part Saül, David a eu bien des ennemis : "O Éternel, que mes ennemis sont nombreux! Quelle multitude se lève contre moi! " Ps. 3 : 2
• Il aurait pu se protéger à sa manière, mais au lieu de cela, même dans les jours les plus sombres, il chantait à l'Éternel avec sa harpe !• "Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi: Ta houlette et ton bâton me rassurent." Ps. 23 : 4
c / - La lance de Saül est le symbole de l'esprit de ce monde qui écrase les autres parce qu'ils nous embarrassent. La harpe de David est le symbole de la confiance en Dieu. Comme il le dira si souvent dans ses psaumes, il côtoie souvent la mort, mais au lieu de mettre sa confiance dans les armes, il avait la foi en Dieu qui le protégeait.
• "Je m’écrie: Loué soit l’Éternel! Et je suis délivré de mes ennemis. Les liens de la mort m’avaient environné, Et les torrents de la destruction m’avaient épouvanté; Les liens du sépulcre m’avaient entouré, Les filets de la mort m’avaient surpris. Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Éternel, J’ai crié à mon Dieu; De son palais, il a entendu ma voix, Et mon cri est parvenu devant lui à ses oreilles."
Illustration :D. L. Moody Dwight L. Moody a raconté un jour la fable d'un aigle qui était jaloux d'un autre qui pouvait voler mieux que lui. Un jour l'oiseau a vu un chasseur avec un arc et des flèches et lui dit, “je voudrai bien que vous abattiez cet aigle là-bas.” L'homme lui dit qu'il voudrait bien s'il avait des plumes pour sa flèche. Alors l'aigle jaloux en sorti une de son aile. La flèche fut tirée, mais elle n'atteignit pas l'oiseau rival parce qu'il volait trop haut. Le premier aigle arracha encore une autre plume, puis encore une autre jusqu'à ce qu'il en perdit tellement qu'il ne pouvait plus voler. L'archer a profité de la situation, il s'est retourné, et a tué l'oiseau impuissant. Moody fit cette application : Si vous êtes jaloux de quelqu'un d'autre, celui que vous blesserez le plus par vos actions sera vous-même.
Dieu vous bénisse!

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